Edito – dimanche 9 février 2025

lelien

« Alors ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent »

L’Évangile de ce dimanche nous relate le moment où enfin les premiers disciples appelés par Jésus, prennent la décision de tout quitter et de rester avec lui, partout où il ira: ce n’est pas trop tôt!…

Car, rappelons-nous : juste après son baptême au Jourdain, Jésus est suivi par André et Jean, tout intrigués par cette phrase de Jean Baptiste à son sujet : “Voici l’Agneau de Dieu !” Jésus se retourne et leur dit : “Que cherchez-vous ?” Ils lui répondent : “Maître, où demeures-tu ?” Il leur dit : “Venez, et vous verrez”. Ceux-ci passent à peine une demi-journée avec lui, et ils n’ont plus aucun doute : Jésus est Celui que leurs cœurs attendaient pour être heureux. Trente ans après, au moment d’écrire son Évangile, Jean se rappelle même le détail de l’heure (“c’était vers quatre heures de l’après-midi”), tellement cette rencontre avec Jésus avait bouleversé toute sa vie.

A partir de ce moment-là, les événements se passent avec une accélération impressionnante. André va voir son frère Simon et lui dit : “Nous avons trouvé le Messie”, et il l’emmène voir Jésus, qui lui donne le nom de Képhas (c’est-à-dire : Pierre). Entre-temps Jean, à n’en pas douter, a fait la même chose avec son frère Jacques.

Puis Jésus appelle Philippe qui, à son tour, va dire à son ami Nathanaël : “Celui dont il est écrit dans la loi de Moïse et chez les prophètes, nous l’avons trouvé : c’est Jésus, de Nazareth”. Nathanaël n’y croit pas trop mais, par amitié envers Philippe, il accepte d’aller voir Jésus ; celui-ci lui montre qu’il connaît parfaitement les pensées de son cœur, obtenant de lui une adhésion immédiate : “Rabbi, c’est toi le fils de Dieu ! C’est toi le roi d’Israël !”

Après tous ces événements, Jésus amène tout ce beau monde avec lui aux noces de Cana, où il accomplit son premier miracle, à l’intention exclusive de sa Mère et de ses premiers disciples. L’Évangéliste note avec justesse : “Et ses disciples crurent en lui”.

Malgré tout cela, il faut bien croire que tous ces gens étaient finalement revenus à leurs occupations habituelles, puisque Jésus retrouve André, Pierre, Jacques et Jean, encore en train d’essayer, comme autrefois, d’attraper des poissons dans le lac de Galilée, comme si de rien n’était… Cette fois-ci, le signe de la pêche miraculeuse n’est pas donné pour nourrir les foules – comme cela arrivera plusieurs fois, au cours de son ministère, avec la multiplication des pains et des poissons – mais pour enfin décider tous ces braves gens à tout abandonner, pour se mettre définitivement au service du Royaume des cieux.

Alors, si nous réfléchissons à notre vie personnelle, peut-être nous rendons-nous compte que les choses se sont passées exactement de la même façon pour nous aussi : à savoir que, plusieurs fois dans notre vie, nous avons aperçu l’appel de Dieu de façon plus ou moins précise, mais que nous l’avons négligé, reporté et même, parfois, oublié… La question se pose donc, bien évidemment, de la même acuité pour chacun de nous : qu’est-ce qu’il nous faut de plus de ce qui nous est déjà arrivé pour que, nous aussi, nous ramenions au rivage nos barques bien remplies de nos fausses présomptions et de toutes nos promesses non tenues, afin d’enfin suivre le Christ, pour de bon et pour toujours ?…

 

Père Gino

Publié le 06 février 2025

Edito – dimanche 9 février 2025

« Alors ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent »

L’Évangile de ce dimanche nous relate le moment où enfin les premiers disciples appelés par Jésus, prennent la décision de tout quitter et de rester avec lui, partout où il ira: ce n’est pas trop tôt!…

Car, rappelons-nous : juste après son baptême au Jourdain, Jésus est suivi par André et Jean, tout intrigués par cette phrase de Jean Baptiste à son sujet : “Voici l’Agneau de Dieu !” Jésus se retourne et leur dit : “Que cherchez-vous ?” Ils lui répondent : “Maître, où demeures-tu ?” Il leur dit : “Venez, et vous verrez”. Ceux-ci passent à peine une demi-journée avec lui, et ils n’ont plus aucun doute : Jésus est Celui que leurs cœurs attendaient pour être heureux. Trente ans après, au moment d’écrire son Évangile, Jean se rappelle même le détail de l’heure (“c’était vers quatre heures de l’après-midi”), tellement cette rencontre avec Jésus avait bouleversé toute sa vie.

A partir de ce moment-là, les événements se passent avec une accélération impressionnante. André va voir son frère Simon et lui dit : “Nous avons trouvé le Messie”, et il l’emmène voir Jésus, qui lui donne le nom de Képhas (c’est-à-dire : Pierre). Entre-temps Jean, à n’en pas douter, a fait la même chose avec son frère Jacques.

Puis Jésus appelle Philippe qui, à son tour, va dire à son ami Nathanaël : “Celui dont il est écrit dans la loi de Moïse et chez les prophètes, nous l’avons trouvé : c’est Jésus, de Nazareth”. Nathanaël n’y croit pas trop mais, par amitié envers Philippe, il accepte d’aller voir Jésus ; celui-ci lui montre qu’il connaît parfaitement les pensées de son cœur, obtenant de lui une adhésion immédiate : “Rabbi, c’est toi le fils de Dieu ! C’est toi le roi d’Israël !”

Après tous ces événements, Jésus amène tout ce beau monde avec lui aux noces de Cana, où il accomplit son premier miracle, à l’intention exclusive de sa Mère et de ses premiers disciples. L’Évangéliste note avec justesse : “Et ses disciples crurent en lui”.

Malgré tout cela, il faut bien croire que tous ces gens étaient finalement revenus à leurs occupations habituelles, puisque Jésus retrouve André, Pierre, Jacques et Jean, encore en train d’essayer, comme autrefois, d’attraper des poissons dans le lac de Galilée, comme si de rien n’était… Cette fois-ci, le signe de la pêche miraculeuse n’est pas donné pour nourrir les foules – comme cela arrivera plusieurs fois, au cours de son ministère, avec la multiplication des pains et des poissons – mais pour enfin décider tous ces braves gens à tout abandonner, pour se mettre définitivement au service du Royaume des cieux.

Alors, si nous réfléchissons à notre vie personnelle, peut-être nous rendons-nous compte que les choses se sont passées exactement de la même façon pour nous aussi : à savoir que, plusieurs fois dans notre vie, nous avons aperçu l’appel de Dieu de façon plus ou moins précise, mais que nous l’avons négligé, reporté et même, parfois, oublié… La question se pose donc, bien évidemment, de la même acuité pour chacun de nous : qu’est-ce qu’il nous faut de plus de ce qui nous est déjà arrivé pour que, nous aussi, nous ramenions au rivage nos barques bien remplies de nos fausses présomptions et de toutes nos promesses non tenues, afin d’enfin suivre le Christ, pour de bon et pour toujours ?…

 

Père Gino

Publié le 06 février 2025

Edito – dimanche 9 février 2025

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« Alors ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent »

L’Évangile de ce dimanche nous relate le moment où enfin les premiers disciples appelés par Jésus, prennent la décision de tout quitter et de rester avec lui, partout où il ira: ce n’est pas trop tôt!…

Car, rappelons-nous : juste après son baptême au Jourdain, Jésus est suivi par André et Jean, tout intrigués par cette phrase de Jean Baptiste à son sujet : “Voici l’Agneau de Dieu !” Jésus se retourne et leur dit : “Que cherchez-vous ?” Ils lui répondent : “Maître, où demeures-tu ?” Il leur dit : “Venez, et vous verrez”. Ceux-ci passent à peine une demi-journée avec lui, et ils n’ont plus aucun doute : Jésus est Celui que leurs cœurs attendaient pour être heureux. Trente ans après, au moment d’écrire son Évangile, Jean se rappelle même le détail de l’heure (“c’était vers quatre heures de l’après-midi”), tellement cette rencontre avec Jésus avait bouleversé toute sa vie.

A partir de ce moment-là, les événements se passent avec une accélération impressionnante. André va voir son frère Simon et lui dit : “Nous avons trouvé le Messie”, et il l’emmène voir Jésus, qui lui donne le nom de Képhas (c’est-à-dire : Pierre). Entre-temps Jean, à n’en pas douter, a fait la même chose avec son frère Jacques.

Puis Jésus appelle Philippe qui, à son tour, va dire à son ami Nathanaël : “Celui dont il est écrit dans la loi de Moïse et chez les prophètes, nous l’avons trouvé : c’est Jésus, de Nazareth”. Nathanaël n’y croit pas trop mais, par amitié envers Philippe, il accepte d’aller voir Jésus ; celui-ci lui montre qu’il connaît parfaitement les pensées de son cœur, obtenant de lui une adhésion immédiate : “Rabbi, c’est toi le fils de Dieu ! C’est toi le roi d’Israël !”

Après tous ces événements, Jésus amène tout ce beau monde avec lui aux noces de Cana, où il accomplit son premier miracle, à l’intention exclusive de sa Mère et de ses premiers disciples. L’Évangéliste note avec justesse : “Et ses disciples crurent en lui”.

Malgré tout cela, il faut bien croire que tous ces gens étaient finalement revenus à leurs occupations habituelles, puisque Jésus retrouve André, Pierre, Jacques et Jean, encore en train d’essayer, comme autrefois, d’attraper des poissons dans le lac de Galilée, comme si de rien n’était… Cette fois-ci, le signe de la pêche miraculeuse n’est pas donné pour nourrir les foules – comme cela arrivera plusieurs fois, au cours de son ministère, avec la multiplication des pains et des poissons – mais pour enfin décider tous ces braves gens à tout abandonner, pour se mettre définitivement au service du Royaume des cieux.

Alors, si nous réfléchissons à notre vie personnelle, peut-être nous rendons-nous compte que les choses se sont passées exactement de la même façon pour nous aussi : à savoir que, plusieurs fois dans notre vie, nous avons aperçu l’appel de Dieu de façon plus ou moins précise, mais que nous l’avons négligé, reporté et même, parfois, oublié… La question se pose donc, bien évidemment, de la même acuité pour chacun de nous : qu’est-ce qu’il nous faut de plus de ce qui nous est déjà arrivé pour que, nous aussi, nous ramenions au rivage nos barques bien remplies de nos fausses présomptions et de toutes nos promesses non tenues, afin d’enfin suivre le Christ, pour de bon et pour toujours ?…

 

Père Gino

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Publié le 06 février 2025