Le Lien N° 928 – 1er septembre 2024

design sans titre (34)

« Vous laissez de côté le commandement de Dieu, pour vous attacher à la tradition des hommes »

 

Références des lectures du dimanche :

1ère lecture : Dt 4, 1-2.6-8

Psaume : Psaume 14

2ème lecture : Jc 1, 17-18.21b-22.27

Evangile : Marc 7, 1-8.14-15.21-23

 

EDITO : Au-delà des signes extérieurs…

L’option fondamentale du choix de Dieu dans notre vie suppose aussi une cohérence avec ce qu’il nous commande. Le choix est exigeant, radical et primordial.  « Dieu ou Rien » ! Nous connaissons bien ce titre évocateur du Livre du Cardinal Sarah où il invite les chrétiens et particulièrement le monde occidental assis sur la double pente du consumérisme et du matérialisme, à faire le choix Dieu, à lui consacrer le tout de son existence, à cheminer avec Dieu et à l’intégrer dans son schéma de pensée. Ejecter Dieu de notre monde, ce dernier deviendrait comme un bateau qui tangue au milieu de la mer sans son capitaine à bord. La conséquence est dramatique, le navire coule sous les eaux. Le choix de Dieu avec « ses réalités d’en haut » n’est donc pas optionnel. Il est fondamental dans la vie de l’homme et constitutif de l’existence de tout homme et femme. En optant pour Dieu, il n’est pas question de faire un tri sélectif de ce que je veux, de ce que je désire ou de ce qui me convient. Dieu est un tout. Il se donne tout entier et se prend en entier. Choisir Dieu, c’est opter pour l’essentiel de la vie humaine, faire correspondre nos actes et notre agir à sa volonté, aller au-delà de ce qui est visible, dépasser les signes extérieurs… Dieu se niche à la genèse de nos actes, au plus profond de notre cœur, de ce qui n’est accessible que de Lui-même et par Lui-même, à moins de l’éjecter par notre inconduite. De plus, je me demande comment l’homme pourrait même choisir Dieu si ce dernier ne l’avait pas choisi en premier comme son élu, sa créature préférée… : « ce n’est pas vous qui m’avez choisi le premier, c’est moi qui vous est choisis et établis » (Jn 15, 16).

L’Evangile de ce dimanche prolonge la thématique du choix de Dieu amorcée dimanche dernier…

où le Christ osait pousser ces auditeurs – y compris ses propres apôtres – à faire un choix : « voulez-vous partir vous aussi ?». Cette question résonnait alors comme une vibrante interpellation, un parcours à effectuer derrière leur retranchement un peu mesquin pour se déterminer enfin et à poursuivre l’aventure avec Lui : le choisir ou l’abandonner et partir ailleurs ? La question de Jésus ne laissait pas de place à une quelconque tergiversation.   « voulez-vous partir vous aussi » était alors un message percutant qui propulsait notre attention au-delà de ce qui est « formel », rituel, superficiel…

Ce que St Jean avait amorcé dans le discours sur le Pain de vie et qui a nourri notre méditation pendant au moins trois dimanches consécutifs, la liturgie de la parole de ce dimanche le prolonge. Dans cette page de l’évangile de St Marc, le Christ pousse vigoureusement la porte close des traditions humaines pour nous faire entrer au cœur de ce qu’il attend de nous, de ce qu’il veut : « l’honorer en esprit et en vérité » (Jn 4, 24). Ce qui est à l’opposé de ce que dénonçait déjà le prophète Isaïe « ce peuple m’honore des lèvres mais son cœur est loin de moi » et que Jésus réprouve à son tour. Avec Jésus, la religion de la superficialité cède la place à la religion du cœur, on passe du ritualisme béat à l’adoration véritable, de la simple écoute de la parole de Dieu à la mise en pratique de cette parole… Le choix est à opérer là !

Cette page de l’évangile est assez révolutionnaire et surtout prophétique ! Le Christ qui entre en scène vient tordre le coup à de vieilles pratiques séculaires qui, au lieu de servir Dieu, le dessert. La religion catholique, puisqu’il s’agit d’elle, ne se réduit pas à une doctrine à observer, à un code rigide sans âme, à un rite purement formel…, elle est le lieu de l’expression unique de Dieu à travers des signes sensibles institués par son Fils Jésus et légués à l’Eglise. La célébration de la Sainte Eucharistie, avec ses rubriques et ses rites approuvés par l’Eglise, porte le Christ, l’actualise et le rend présent. La messe, notamment, ne saurait être une gesticulation du célébrant qui disperse les fidèles et fait écran au Christ censé être le reflet et l’émanation des signes extérieurs. Si la messe, dans l’ordonnancement prévue par la Sainte Eglise, n’est pas le lieu de la rencontre avec le Christ, rien d’autre ne pourrait l’être et mieux l’exprimer cette proximité avec Lui!

Alors que traditionnellement le culte est voué à Dieu et à Dieu seul, celui que les pharisiens et les scribes promeuvent est un culte humain où l’homme se célèbre, célèbre ses lois et coutumes aux dépens de Dieu et de sa loi d’amour. Ainsi, au fil des temps, le moins important prend le pas sur l’essentiel, la forme ne laisse plus transparaitre le fond, l’extérieur fait écran à l’intérieur… Dieu est mis de côté et l’homme prend sa place dans la célébration : « vous laissez le commandement de Dieu pour vous attacher aux traditions humaines », s’inquiète Jésus au fond lui-même !

Le temps est peut-être venu pour Jésus de mettre les choses en ordre, pour que chaque réalité (chaque mystère) dont la finalité est de renvoyer à Dieu joue sa véritable partition qui est de révéler le Christ, de renvoyer au Christ et de l’actualiser. La forme de la liturgie doit faire découvrir le fond de ce qu’elle célèbre, nous rapprocher du mystère Dieu au lieu de nous en éloigner. En fait, la tradition humaine est porteuse de germes de la Révélation qui, finalement, orientent ce qui humain vers son sommet ultime, Dieu ! La révélation encadre nos traditions humaines et leur donne une orientation salvifique dans le mystère de l’incarnation. Loin de combattre les signes extérieurs, Jésus se soucie plus de la réalité qui doit déjà être en germe dans – et à travers – ces signes. Les rites liturgiques ne sauraient se dresser comme un mur opaque qui ne laisse tendre et orienter vers « les réalités d’en haut », élever notre âme vers Dieu et nous unir à lui dans le mystère célébré.

Alors que leur ritualisme prend le pas sur le mystère à célébrer et détourne les fidèles de Dieu, le regard inquisiteur des pharisiens et des scribes vient encore mettre une barrière entre « les purs » et « les « impurs ». Cette catégorisation n’est pas le reflet de la miséricorde Dieu et de son amour qui nous appelle à la conversion. Manger avec les marginalisés, les exclus, les pécheurs est un moyen de les appeler à se convertir, à opter pour le Christ et à le choisir comme le maître incontestable de leur vie.

Seigneur, augmente notre foi en Toi. Développe ce qui bon en nous, veille sur nous avec sollicitude et protège en nous la semence de la Parole de ton Fils, le Christ, notre Seigneur et Maître.

Père Dieudonné MASSOMA, Curé

 

Agenda paroissial

– 30 août-7 septembre : neuvaine à Notre-Dame du Peuple

ATTENTION : pendant la neuvaine, les messes de semaine du matin seront célébrées à ND du Peuple

– 7-8 septembre : 24h d’adoration à Notre-Dame du Peuple. S’inscrire sur ce lien
– dimanche 8 septembremesse des Consuls présidée par Mgr Touvet  et lancement de l’année jubilaire 500 ans de ND du Peuple
10h00 :  procession parvis Saint Michel
10h30 : Messe sur l’esplanade de ND du Peuple
12h30 : Buffet partagé avec Mgr TOUVET à la Maison des Œuvres (ex-CLOU) : apporter pain, fromage, sucré et salé… Un bar sera ouvert pour se procurer vin, bière, eau…

INFOS des Semaines à venir

– 10 et 11 septembre : inscription au catéchisme des enfants
– 14 septembre : re-boostez votre couple en prenant le Chemin Louis et Zélie Martin avec le soutien des AFC
– 19 septembre : soirée de présentation de Parcours Alpha
– 22 septembre : banquet “cochon grillé”des AFC
– 29 septembre : rentrée paroissiale, messe présidée par Mgr Rey

Évènements de l’Année Pastorale :

les 500 ans de ND du Peuple ( cliquez sur le lien)

Lisez comment vous pouvez contribuer à faire vivre l’exposition ND du Peuple
et surtout, parcourez la liste des propositions et activités de la paroisse.

Intentions de messes de la semaine du 31 août au 8 septembre 2024

Détails en cliquant sur le lien de la pièce jointe.

Carnet paroissial

Baptêmes : Thibault BECK, Mailia CICERO

Décès : Maryse ARGENSSE, Pierre MICHELETTI

 

«Je veux tâcher de préparer mon cœur de telle sorte que vous y preniez plaisir, que vous y trouviez vos délices, ô mon Dieu, pour ne point m’opposer aux grâces immenses que je recevrais, si j’avais soin de me purifier. »    Saint Claude de la Colombière

Documents attachés

Publié le 24 août 2024

Le Lien N° 928 – 1er septembre 2024

« Vous laissez de côté le commandement de Dieu, pour vous attacher à la tradition des hommes »

 

Références des lectures du dimanche :

1ère lecture : Dt 4, 1-2.6-8

Psaume : Psaume 14

2ème lecture : Jc 1, 17-18.21b-22.27

Evangile : Marc 7, 1-8.14-15.21-23

 

EDITO : Au-delà des signes extérieurs…

L’option fondamentale du choix de Dieu dans notre vie suppose aussi une cohérence avec ce qu’il nous commande. Le choix est exigeant, radical et primordial.  « Dieu ou Rien » ! Nous connaissons bien ce titre évocateur du Livre du Cardinal Sarah où il invite les chrétiens et particulièrement le monde occidental assis sur la double pente du consumérisme et du matérialisme, à faire le choix Dieu, à lui consacrer le tout de son existence, à cheminer avec Dieu et à l’intégrer dans son schéma de pensée. Ejecter Dieu de notre monde, ce dernier deviendrait comme un bateau qui tangue au milieu de la mer sans son capitaine à bord. La conséquence est dramatique, le navire coule sous les eaux. Le choix de Dieu avec « ses réalités d’en haut » n’est donc pas optionnel. Il est fondamental dans la vie de l’homme et constitutif de l’existence de tout homme et femme. En optant pour Dieu, il n’est pas question de faire un tri sélectif de ce que je veux, de ce que je désire ou de ce qui me convient. Dieu est un tout. Il se donne tout entier et se prend en entier. Choisir Dieu, c’est opter pour l’essentiel de la vie humaine, faire correspondre nos actes et notre agir à sa volonté, aller au-delà de ce qui est visible, dépasser les signes extérieurs… Dieu se niche à la genèse de nos actes, au plus profond de notre cœur, de ce qui n’est accessible que de Lui-même et par Lui-même, à moins de l’éjecter par notre inconduite. De plus, je me demande comment l’homme pourrait même choisir Dieu si ce dernier ne l’avait pas choisi en premier comme son élu, sa créature préférée… : « ce n’est pas vous qui m’avez choisi le premier, c’est moi qui vous est choisis et établis » (Jn 15, 16).

L’Evangile de ce dimanche prolonge la thématique du choix de Dieu amorcée dimanche dernier…

où le Christ osait pousser ces auditeurs – y compris ses propres apôtres – à faire un choix : « voulez-vous partir vous aussi ?». Cette question résonnait alors comme une vibrante interpellation, un parcours à effectuer derrière leur retranchement un peu mesquin pour se déterminer enfin et à poursuivre l’aventure avec Lui : le choisir ou l’abandonner et partir ailleurs ? La question de Jésus ne laissait pas de place à une quelconque tergiversation.   « voulez-vous partir vous aussi » était alors un message percutant qui propulsait notre attention au-delà de ce qui est « formel », rituel, superficiel…

Ce que St Jean avait amorcé dans le discours sur le Pain de vie et qui a nourri notre méditation pendant au moins trois dimanches consécutifs, la liturgie de la parole de ce dimanche le prolonge. Dans cette page de l’évangile de St Marc, le Christ pousse vigoureusement la porte close des traditions humaines pour nous faire entrer au cœur de ce qu’il attend de nous, de ce qu’il veut : « l’honorer en esprit et en vérité » (Jn 4, 24). Ce qui est à l’opposé de ce que dénonçait déjà le prophète Isaïe « ce peuple m’honore des lèvres mais son cœur est loin de moi » et que Jésus réprouve à son tour. Avec Jésus, la religion de la superficialité cède la place à la religion du cœur, on passe du ritualisme béat à l’adoration véritable, de la simple écoute de la parole de Dieu à la mise en pratique de cette parole… Le choix est à opérer là !

Cette page de l’évangile est assez révolutionnaire et surtout prophétique ! Le Christ qui entre en scène vient tordre le coup à de vieilles pratiques séculaires qui, au lieu de servir Dieu, le dessert. La religion catholique, puisqu’il s’agit d’elle, ne se réduit pas à une doctrine à observer, à un code rigide sans âme, à un rite purement formel…, elle est le lieu de l’expression unique de Dieu à travers des signes sensibles institués par son Fils Jésus et légués à l’Eglise. La célébration de la Sainte Eucharistie, avec ses rubriques et ses rites approuvés par l’Eglise, porte le Christ, l’actualise et le rend présent. La messe, notamment, ne saurait être une gesticulation du célébrant qui disperse les fidèles et fait écran au Christ censé être le reflet et l’émanation des signes extérieurs. Si la messe, dans l’ordonnancement prévue par la Sainte Eglise, n’est pas le lieu de la rencontre avec le Christ, rien d’autre ne pourrait l’être et mieux l’exprimer cette proximité avec Lui!

Alors que traditionnellement le culte est voué à Dieu et à Dieu seul, celui que les pharisiens et les scribes promeuvent est un culte humain où l’homme se célèbre, célèbre ses lois et coutumes aux dépens de Dieu et de sa loi d’amour. Ainsi, au fil des temps, le moins important prend le pas sur l’essentiel, la forme ne laisse plus transparaitre le fond, l’extérieur fait écran à l’intérieur… Dieu est mis de côté et l’homme prend sa place dans la célébration : « vous laissez le commandement de Dieu pour vous attacher aux traditions humaines », s’inquiète Jésus au fond lui-même !

Le temps est peut-être venu pour Jésus de mettre les choses en ordre, pour que chaque réalité (chaque mystère) dont la finalité est de renvoyer à Dieu joue sa véritable partition qui est de révéler le Christ, de renvoyer au Christ et de l’actualiser. La forme de la liturgie doit faire découvrir le fond de ce qu’elle célèbre, nous rapprocher du mystère Dieu au lieu de nous en éloigner. En fait, la tradition humaine est porteuse de germes de la Révélation qui, finalement, orientent ce qui humain vers son sommet ultime, Dieu ! La révélation encadre nos traditions humaines et leur donne une orientation salvifique dans le mystère de l’incarnation. Loin de combattre les signes extérieurs, Jésus se soucie plus de la réalité qui doit déjà être en germe dans – et à travers – ces signes. Les rites liturgiques ne sauraient se dresser comme un mur opaque qui ne laisse tendre et orienter vers « les réalités d’en haut », élever notre âme vers Dieu et nous unir à lui dans le mystère célébré.

Alors que leur ritualisme prend le pas sur le mystère à célébrer et détourne les fidèles de Dieu, le regard inquisiteur des pharisiens et des scribes vient encore mettre une barrière entre « les purs » et « les « impurs ». Cette catégorisation n’est pas le reflet de la miséricorde Dieu et de son amour qui nous appelle à la conversion. Manger avec les marginalisés, les exclus, les pécheurs est un moyen de les appeler à se convertir, à opter pour le Christ et à le choisir comme le maître incontestable de leur vie.

Seigneur, augmente notre foi en Toi. Développe ce qui bon en nous, veille sur nous avec sollicitude et protège en nous la semence de la Parole de ton Fils, le Christ, notre Seigneur et Maître.

Père Dieudonné MASSOMA, Curé

 

Agenda paroissial

– 30 août-7 septembre : neuvaine à Notre-Dame du Peuple

ATTENTION : pendant la neuvaine, les messes de semaine du matin seront célébrées à ND du Peuple

– 7-8 septembre : 24h d’adoration à Notre-Dame du Peuple. S’inscrire sur ce lien
– dimanche 8 septembremesse des Consuls présidée par Mgr Touvet  et lancement de l’année jubilaire 500 ans de ND du Peuple
10h00 :  procession parvis Saint Michel
10h30 : Messe sur l’esplanade de ND du Peuple
12h30 : Buffet partagé avec Mgr TOUVET à la Maison des Œuvres (ex-CLOU) : apporter pain, fromage, sucré et salé… Un bar sera ouvert pour se procurer vin, bière, eau…

INFOS des Semaines à venir

– 10 et 11 septembre : inscription au catéchisme des enfants
– 14 septembre : re-boostez votre couple en prenant le Chemin Louis et Zélie Martin avec le soutien des AFC
– 19 septembre : soirée de présentation de Parcours Alpha
– 22 septembre : banquet “cochon grillé”des AFC
– 29 septembre : rentrée paroissiale, messe présidée par Mgr Rey

Évènements de l’Année Pastorale :

les 500 ans de ND du Peuple ( cliquez sur le lien)

Lisez comment vous pouvez contribuer à faire vivre l’exposition ND du Peuple
et surtout, parcourez la liste des propositions et activités de la paroisse.

Intentions de messes de la semaine du 31 août au 8 septembre 2024

Détails en cliquant sur le lien de la pièce jointe.

Carnet paroissial

Baptêmes : Thibault BECK, Mailia CICERO

Décès : Maryse ARGENSSE, Pierre MICHELETTI

 

«Je veux tâcher de préparer mon cœur de telle sorte que vous y preniez plaisir, que vous y trouviez vos délices, ô mon Dieu, pour ne point m’opposer aux grâces immenses que je recevrais, si j’avais soin de me purifier. »    Saint Claude de la Colombière

Documents attachés

Publié le 24 août 2024

Le Lien N° 928 – 1er septembre 2024

design sans titre (34)

« Vous laissez de côté le commandement de Dieu, pour vous attacher à la tradition des hommes »

 

Références des lectures du dimanche :

1ère lecture : Dt 4, 1-2.6-8

Psaume : Psaume 14

2ème lecture : Jc 1, 17-18.21b-22.27

Evangile : Marc 7, 1-8.14-15.21-23

 

EDITO : Au-delà des signes extérieurs…

L’option fondamentale du choix de Dieu dans notre vie suppose aussi une cohérence avec ce qu’il nous commande. Le choix est exigeant, radical et primordial.  « Dieu ou Rien » ! Nous connaissons bien ce titre évocateur du Livre du Cardinal Sarah où il invite les chrétiens et particulièrement le monde occidental assis sur la double pente du consumérisme et du matérialisme, à faire le choix Dieu, à lui consacrer le tout de son existence, à cheminer avec Dieu et à l’intégrer dans son schéma de pensée. Ejecter Dieu de notre monde, ce dernier deviendrait comme un bateau qui tangue au milieu de la mer sans son capitaine à bord. La conséquence est dramatique, le navire coule sous les eaux. Le choix de Dieu avec « ses réalités d’en haut » n’est donc pas optionnel. Il est fondamental dans la vie de l’homme et constitutif de l’existence de tout homme et femme. En optant pour Dieu, il n’est pas question de faire un tri sélectif de ce que je veux, de ce que je désire ou de ce qui me convient. Dieu est un tout. Il se donne tout entier et se prend en entier. Choisir Dieu, c’est opter pour l’essentiel de la vie humaine, faire correspondre nos actes et notre agir à sa volonté, aller au-delà de ce qui est visible, dépasser les signes extérieurs… Dieu se niche à la genèse de nos actes, au plus profond de notre cœur, de ce qui n’est accessible que de Lui-même et par Lui-même, à moins de l’éjecter par notre inconduite. De plus, je me demande comment l’homme pourrait même choisir Dieu si ce dernier ne l’avait pas choisi en premier comme son élu, sa créature préférée… : « ce n’est pas vous qui m’avez choisi le premier, c’est moi qui vous est choisis et établis » (Jn 15, 16).

L’Evangile de ce dimanche prolonge la thématique du choix de Dieu amorcée dimanche dernier…

où le Christ osait pousser ces auditeurs – y compris ses propres apôtres – à faire un choix : « voulez-vous partir vous aussi ?». Cette question résonnait alors comme une vibrante interpellation, un parcours à effectuer derrière leur retranchement un peu mesquin pour se déterminer enfin et à poursuivre l’aventure avec Lui : le choisir ou l’abandonner et partir ailleurs ? La question de Jésus ne laissait pas de place à une quelconque tergiversation.   « voulez-vous partir vous aussi » était alors un message percutant qui propulsait notre attention au-delà de ce qui est « formel », rituel, superficiel…

Ce que St Jean avait amorcé dans le discours sur le Pain de vie et qui a nourri notre méditation pendant au moins trois dimanches consécutifs, la liturgie de la parole de ce dimanche le prolonge. Dans cette page de l’évangile de St Marc, le Christ pousse vigoureusement la porte close des traditions humaines pour nous faire entrer au cœur de ce qu’il attend de nous, de ce qu’il veut : « l’honorer en esprit et en vérité » (Jn 4, 24). Ce qui est à l’opposé de ce que dénonçait déjà le prophète Isaïe « ce peuple m’honore des lèvres mais son cœur est loin de moi » et que Jésus réprouve à son tour. Avec Jésus, la religion de la superficialité cède la place à la religion du cœur, on passe du ritualisme béat à l’adoration véritable, de la simple écoute de la parole de Dieu à la mise en pratique de cette parole… Le choix est à opérer là !

Cette page de l’évangile est assez révolutionnaire et surtout prophétique ! Le Christ qui entre en scène vient tordre le coup à de vieilles pratiques séculaires qui, au lieu de servir Dieu, le dessert. La religion catholique, puisqu’il s’agit d’elle, ne se réduit pas à une doctrine à observer, à un code rigide sans âme, à un rite purement formel…, elle est le lieu de l’expression unique de Dieu à travers des signes sensibles institués par son Fils Jésus et légués à l’Eglise. La célébration de la Sainte Eucharistie, avec ses rubriques et ses rites approuvés par l’Eglise, porte le Christ, l’actualise et le rend présent. La messe, notamment, ne saurait être une gesticulation du célébrant qui disperse les fidèles et fait écran au Christ censé être le reflet et l’émanation des signes extérieurs. Si la messe, dans l’ordonnancement prévue par la Sainte Eglise, n’est pas le lieu de la rencontre avec le Christ, rien d’autre ne pourrait l’être et mieux l’exprimer cette proximité avec Lui!

Alors que traditionnellement le culte est voué à Dieu et à Dieu seul, celui que les pharisiens et les scribes promeuvent est un culte humain où l’homme se célèbre, célèbre ses lois et coutumes aux dépens de Dieu et de sa loi d’amour. Ainsi, au fil des temps, le moins important prend le pas sur l’essentiel, la forme ne laisse plus transparaitre le fond, l’extérieur fait écran à l’intérieur… Dieu est mis de côté et l’homme prend sa place dans la célébration : « vous laissez le commandement de Dieu pour vous attacher aux traditions humaines », s’inquiète Jésus au fond lui-même !

Le temps est peut-être venu pour Jésus de mettre les choses en ordre, pour que chaque réalité (chaque mystère) dont la finalité est de renvoyer à Dieu joue sa véritable partition qui est de révéler le Christ, de renvoyer au Christ et de l’actualiser. La forme de la liturgie doit faire découvrir le fond de ce qu’elle célèbre, nous rapprocher du mystère Dieu au lieu de nous en éloigner. En fait, la tradition humaine est porteuse de germes de la Révélation qui, finalement, orientent ce qui humain vers son sommet ultime, Dieu ! La révélation encadre nos traditions humaines et leur donne une orientation salvifique dans le mystère de l’incarnation. Loin de combattre les signes extérieurs, Jésus se soucie plus de la réalité qui doit déjà être en germe dans – et à travers – ces signes. Les rites liturgiques ne sauraient se dresser comme un mur opaque qui ne laisse tendre et orienter vers « les réalités d’en haut », élever notre âme vers Dieu et nous unir à lui dans le mystère célébré.

Alors que leur ritualisme prend le pas sur le mystère à célébrer et détourne les fidèles de Dieu, le regard inquisiteur des pharisiens et des scribes vient encore mettre une barrière entre « les purs » et « les « impurs ». Cette catégorisation n’est pas le reflet de la miséricorde Dieu et de son amour qui nous appelle à la conversion. Manger avec les marginalisés, les exclus, les pécheurs est un moyen de les appeler à se convertir, à opter pour le Christ et à le choisir comme le maître incontestable de leur vie.

Seigneur, augmente notre foi en Toi. Développe ce qui bon en nous, veille sur nous avec sollicitude et protège en nous la semence de la Parole de ton Fils, le Christ, notre Seigneur et Maître.

Père Dieudonné MASSOMA, Curé

 

Agenda paroissial

– 30 août-7 septembre : neuvaine à Notre-Dame du Peuple

ATTENTION : pendant la neuvaine, les messes de semaine du matin seront célébrées à ND du Peuple

– 7-8 septembre : 24h d’adoration à Notre-Dame du Peuple. S’inscrire sur ce lien
– dimanche 8 septembremesse des Consuls présidée par Mgr Touvet  et lancement de l’année jubilaire 500 ans de ND du Peuple
10h00 :  procession parvis Saint Michel
10h30 : Messe sur l’esplanade de ND du Peuple
12h30 : Buffet partagé avec Mgr TOUVET à la Maison des Œuvres (ex-CLOU) : apporter pain, fromage, sucré et salé… Un bar sera ouvert pour se procurer vin, bière, eau…

INFOS des Semaines à venir

– 10 et 11 septembre : inscription au catéchisme des enfants
– 14 septembre : re-boostez votre couple en prenant le Chemin Louis et Zélie Martin avec le soutien des AFC
– 19 septembre : soirée de présentation de Parcours Alpha
– 22 septembre : banquet “cochon grillé”des AFC
– 29 septembre : rentrée paroissiale, messe présidée par Mgr Rey

Évènements de l’Année Pastorale :

les 500 ans de ND du Peuple ( cliquez sur le lien)

Lisez comment vous pouvez contribuer à faire vivre l’exposition ND du Peuple
et surtout, parcourez la liste des propositions et activités de la paroisse.

Intentions de messes de la semaine du 31 août au 8 septembre 2024

Détails en cliquant sur le lien de la pièce jointe.

Carnet paroissial

Baptêmes : Thibault BECK, Mailia CICERO

Décès : Maryse ARGENSSE, Pierre MICHELETTI

 

«Je veux tâcher de préparer mon cœur de telle sorte que vous y preniez plaisir, que vous y trouviez vos délices, ô mon Dieu, pour ne point m’opposer aux grâces immenses que je recevrais, si j’avais soin de me purifier. »    Saint Claude de la Colombière

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Publié le 24 août 2024